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Par exemple A.D.Mer (2011,XVI,15)
A.D.Mer
     
Editions A.Pedone

13 rue Soufflot
75005 Paris

indemer@pedone.info
Pêche et environnement : complémentarité ou concurrence au sein de l'ordre juridique international ?
A.D.Mer (2010,XV,165)
Paru le 31/12/2011
Serge BESLIER
Administrateur en chef des Affaires Maritimes, Ancien fonctionnaire de la Commission européenne
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Résumé
L’idée d’une gouvernance globale des océans, lancée par Mario Soares en 1996, semble encore loin d’avoir abouti à des résultats véritablement concrets.
Le cas du thon rouge illustre assez bien les antagonismes et les contradictions que connaît la communauté internationale dans la mise en œuvre des différents instruments juridiques internationaux qui devraient concourir à l’exploitation durable des ressources marines et à la protection de la biodiversité marine.
L’expérience tirée de ce cas devrait inciter les gouvernants à s’interroger sur les synergies à promouvoir entre les outils dont ils disposent plutôt qu’à les opposer.
Après les péripéties de la dernière session de la Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en mars 2010, la dernière réunion de la Convention internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA/ICCAT) qui s’est tenue à Paris en novembre 2010, a permis de vérifier que les Etats avait tiré la leçon du passé en adoptant collectivement les décisions nécessaires à la gestion durable du thon rouge.
Il faudra cependant plus de temps pour s’assurer de l’évolution de leurs comportements individuels. A partir de l’analyse d’un échec, cet article tente de fournir des éléments de réflexion aussi bien aux parties prenantes à la pêcherie qu’aux décideurs politiques, afin de parvenir à une gestion durable de cette espèce, dans l’intérêt des pêcheurs comme dans celui de la conservation de la biodiversité marine.
Abstract
The idea of a global governance of the oceans, launched by Mario Soares2 in 1996, still seems far from having developed genuine concrete results.
The case of bluefin tuna illustrates well enough the antagonisms and contradictions known by the international community in the implementation of the various international legal instruments which should contribute to the sustainability of the exploitation of marine resources and the protection of marine biodiversity.
The experience drawn from this case should encourage Governments to consider the synergies which need to be promoted between the tools available to them rather than opposing them.
After the ups and downs of the last session of the Conference of the Parties to the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES) in March 2010, the last meeting of the International Commission for the conservation of Atlantic Tunas (ICCAT), which was held in Paris in November 2010, has allowed to verify that Governments had learnt the lessons of the past by collectively adopting the decisions necessary to the sustainable management of bluefin tuna. However, more time is needed to ensure the development of their individual behaviours.
Starting from the analysis of failure, this article attempts to provide elements of reflection both to stakeholders in the fisheries sector and to policy makers in order to achieve the sustainable management of this species, in the interest of fishermen and of conservation of marine biodiversity.