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Par exemple A.D.Mer (2011,XVI,15)
A.D.Mer
     
Editions A.Pedone

13 rue Soufflot
75005 Paris

indemer@pedone.info
Aspects juridiques de la lutte contre la criminalité maritime dans le Golfe de Guinée
A.D.Mer (2018,XXIII,271)
Paru le 01/01/2019
Olivier d'Auzon
Consultant international - Consultant juriste auprès de l'UNODC en charge de l'harmonisation des normes contre les crimes en mer dans le Golfe de Guinée
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Résumé
La criminalité maritime a connu une forte expansion depuis une dizaine d’années, forçant les Etats à repenser leurs stratégies de sûreté maritime.
Ce défi sécuritaire dans le Golfe de Guinée, prend la forme d’attaques contre les navires transportant les produits pétroliers ou contre les installations d’extraction d’hydrocarbures situées en off-shore. Ce sont aussi des prises d’otages, des vols à main armée et des détournements de cargaisons de pétrole brut.
Depuis dix ans, plus de 600 attaques, en haute mer ou dans les eaux territoriales des États riverains, ont été enregistrées.
Avec ses réserves estimées à 24 milliards de barils le Golfe de Guinée est de loin la première région pétrolière africaine, et une zone d’intérêt pour les puissances extérieures en quête d’une sécurisation de leurs approvisionnements énergétiques L’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée est aussi un défi planétaire, en raison du statut géopolitique de ce carrefour maritime.
Le manque de coordination et de coopération entre les Etats constitue une des causes de l’incapacité de lutter efficacement contre la piraterie maritime.
L’établissement d’un cadre de coopération efficace pour la répression internationale du crime de piraterie suppose de surmonter les obstacles ayant trait à la reconnaissance des jugements internationaux, l’entraide judiciaire, les mandats d’arrêt, une harmonisation des législations et des équipes conjointes d’enquête.
La répression efficace de la criminalité transnationale organisée en mer ne sera jamais possible sans une législation interne adéquate et précise.
Il est commun de constater que très souvent les États signent et ratifient des traités, mais ils ne prennent pas les mesures législatives appropriées pour donner corps à ces instruments internationaux.
En conséquence, de nombreux incidents impliquant le crime organisé transnational en mer n'atteignent jamais une phase de procès.
Tout laisse à penser que le travail visant à promulguer des lois nationales pour donner corps à ces conventions internationales tient de la gageure. Par ailleurs l’harmonisation de ces lois promet d’être long et compliqué…
Abstract